Il y a quelques années cet article pouvait paraître futuriste, on imaginait des trajectoires sur 2030, mais aujourd’hui, nous subissons déjà les effets du réchauffement climatique sur notre planète. Certaines grandes villes comme Lyon, Bordeaux, Paris ou encore Nantes ont subis des épisodes de fortes chaleurs avec une température frôlant voire dépassant les 40°C cet été. Des incendies records ont balayé le pays, parfois dans des régions très peu soumises habituellement aux feux poussant certaines personnes à évacuer leur domicile quelques jours.
Les villes suffoquent en cet été 2022, quand on habite dans un centre urbain, la canicule est d’autant plus dure à supporter qu’à la campagne. Les températures sont plus élevées notamment le soir où la chaleur accumulée dans les bâtiments se dégagent dans l’air.
Selon la climatologue Françoise Vimeux, il est possible que les températures en France dépassent ponctuellement les 50 degrés "dans quelques années" seulement. Pour s'adapter à cela, certains ont déjà pris les devants et changé de région ou de domicile, quand leurs ressources financières le leur permettent.
. "Nous venons de déménager en Auvergne", raconte Olivier, ingénieur en informatique. "Nous avons choisi les hauteurs derrière Clermont-Ferrand, afin de pouvoir profiter d'un accès à la ville (hôpitaux, loisirs, trains) tout en ayant un accès à la nature et en échappant (un peu) aux vagues de chaleur", détaille-t-il. Source : Radio France.
Après le covid, subisserons-nous un deuxième boom des déménagements ?
Si les politiques urbaines ne changent pas en faveur du bien-être des habitants en recourant moins au béton mais plus dans l'aménagement d'espaces verts, d’ici à 2030, les centres urbains seront déserts lors des après-midi les plus chaudes comme nous l'avons d'ailleurs vécu cet été.
Certaines villes comme Nîmes ou Lyon par exemple seront difficilement habitables, l’été poussant les habitants à migrer, se réfugier chez soi, profiter de la clim ou bien déménager. Le dernier rapport du GIEC montre même des hypothèses soulevant des canicules à plus de 50°C pendant l'été.
Selon Météo France, l'hexagone connaît déjà un climat plus méridional qu'avant, pour preuve. Lyon a le température de Montélimar il y a 30 ans, Paris de Bordeaux, Nantes de Bordeaux.
Les conséquences du réchauffement climatique se font déjà ressentir à travers des événements climatiques de plus en plus virulants comme l'apparition de vagues de chaleur de plus en plus extrêmes, des incendies dévastateurs, des sécheresses intenses, des pénuries d'eau, des inondations ou encore la hausse du niveau des mers. Toutes ces catastrophes vont sans doute remettre en question le choix du lieu de vie des Français.
Certaines personnes seront contraintes à migrer. Les jeunes sont d'ailleurs beaucoup plus anxieux qu'auparavant, et la moitié d'entre eux pensent qu'ils devront un jour ou l'autre déménager en raison du réchauffement climatique selon un sondage BVA de 2020.
Les habitants privilégieront un habitat situé dans un lieu plus frais comme la montagne ou encore la Normandie, la Bretagne ou le nord de la France. Deuxième critère important, la présence d'un jardin ou d'un extérieur composé de végétation sera un élément clé pour déménager.
Retour d'ailleurs sur notre ancien article qui explique comment végétaliser son jardin et faire baisser la température en période de canicule :
Le choix de l'isolation sera elle aussi scrutée à la loupe pour obtenir un meilleur confort thermique . Dernier point, la présence d'une climatisation notamment dans les villes les plus chaudes sera un critère plus en plus apprécié (en dépit du réchauffement climatique).
Rendez-vous donc dans dix ans pour savoir si le réchauffement climatique sera ou non une cause importante de déménagement.